TL;DR

Détails

Pour souligner le travail que les bénéficiaires de subventions CREation effectuent dans leurs communautés, l'équipe des subventions communautaires de CREation envoie des formulaires de questions et réponses afin qu'ils puissent partager leurs expériences de création et de réalisation de leurs projets. Aujourd'hui, nous présentons les réponses de Taliah Lyons, Sarina Lyons, Zara Lyons et Ayla Martin de Youth4Youth Canada (Y4Y).

Q : Parlez-nous de votre groupe et de votre projet!

UN : Youth4Youth Canada crée et gère des projets visant à améliorer la vie des jeunes au Canada grâce aux arts, à la culture et à l'éducation à la santé. Y4Y Canada est fondée et dirigée par 4 jeunes femmes autochtones et est entièrement composée de bénévoles. Jusqu'à présent, nous avons 2 projets : Talk Overdose (éducation sur les opioïdes) et Kisac (ateliers autochtones). Kisac se concentre sur les arts et la culture tandis que Talk Overdose se concentre sur l'éducation à la santé. Le succès des ateliers culturels Kisac a amené la Nation métisse de l’Ontario à demander des ateliers de gigue métisse pour les jeunes autochtones d’Ottawa. L’intérêt et le soutien de la communauté sont ce qui nous pousse à offrir des ateliers qui rassemblent les jeunes !

Q : En tant que jeunes à la tête du projet, quel impact espérez-vous qu’il aura ?

UN : Kisac signifie « en vue de l’avenir » en cri des marais. Alors que les communautés autochtones sont touchées de manière disproportionnée par la crise des opioïdes, Y4Y Canada a recherché des moyens d'aider. Nous en sommes venus à reconnaître le rôle de la culture dans la guérison des traumatismes intergénérationnels et avons conçu le projet Kisac Cultural Workshop Series pour promouvoir le lien avec la culture. En 2022, Kisac a mobilisé les aînés, les gardiens du savoir, les animateurs, les parents et les jeunes pour se réunir et offrir 5 ateliers culturellement pertinents à plus de 50 jeunes autochtones urbains âgés de 8 à 20 ans entre juillet et septembre 2022. En 2023, il y aura 15 ateliers culturels et de danse. ateliers prévus pour un total d'environ 300+ jeunes de <25 ans. Des jeunes autochtones de différentes parties de la région se réunissent pour apprendre à faire les choses que nos ancêtres savaient mais que nous n'avons jamais eu la chance d'apprendre. En enseignant et en agissant, chacun acquiert des compétences précieuses qui peuvent être transmises à d’autres jeunes autochtones et aux générations futures.Les enseignements des aînés constituent une partie importante de chaque atelier et les jeunes participant aux ateliers ont déclaré ressentir un lien plus fort avec la culture, la communauté et l’identité autochtone.

A group of Indigenous youth attending a cultural workshop. They are standing around a table making something in individual bowls

Q : Qu’avez-vous appris ?

UN : Nous avons appris à ne pas abandonner, malgré les difficultés. Notre projet a été finaliste au concours Let's Talk Overdose 2021 de l'UBC. Au lieu d'abandonner lorsque nous n'avons pas gagné, nous avons obtenu notre propre financement auprès de partenaires communautaires comme CRE parce que NOUS avons vu de la valeur dans nos idées. Un an plus tard, notre petite organisation de base en démarrage s'agrandit pour offrir des services culturels identifiés comme des besoins par les jeunes de notre communauté. Une autre surprise inattendue a été la popularité de nos chocolats faits à la main, au-delà d'un simple brise-glace lors des présentations et des ateliers Talk Overdose. Cela nous a donné l’idée de les utiliser comme collecte de fonds pour couvrir les coûts du projet non couverts par les microsubventions. Cela a été une courbe d'apprentissage pour nous tous, mais nous en apprenons beaucoup sur des choses comme le marketing, le recouvrement des coûts et la gestion des finances.

Nous entendons fréquemment : « Quand a lieu le prochain atelier ? suivi de « Avez-vous encore de la place ? Il est gratifiant de savoir que les gens voient de la valeur dans ce que nous faisons, acquièrent des compétences précieuses et ont hâte de renouer avec les prochains ateliers. 

Commentaires des participants

Q : Y a-t-il autre chose concernant votre projet que vous aimeriez partager ?

UN: En tant que jeunes autochtones déconnectés de la culture à la suite de la rafle des années 1960, nous avons eu du mal à trouver des occasions d'apprendre et d'entrer en contact avec des jeunes de tous âges. Lorsqu'un certain nombre de jeunes ont également exprimé une frustration similaire (en particulier ceux issus de familles avec des frères et sœurs plus jeunes), nous avons décidé de supprimer les barrières et d'accueillir tous les jeunes de moins de 25 ans. De cette façon, tous les membres d’une famille peuvent bénéficier culturellement de cette expérience. Un travail culturellement spécifique est la base de ce que nous faisons. En tant qu’Autochtones qui animent également des ateliers pour nos jeunes, le fait de se sentir connecté à d’autres comme nous aide chacun non seulement à approfondir sa compréhension du matériel, mais également à développer un sentiment d’identité plus fort. Développer une bonne estime de soi, surtout à la lumière de l’histoire du Canada avec les peuples autochtones, est extrêmement important pour le bien-être de nos jeunes. Lorsque les gens vont bien, ils se sentent capables de s’aider eux-mêmes.  

Nous sommes si fier du travail de cœur que nos jeunes parents aiment Taliah Lyons, Sarina Lyons, Zara Lyons et Ayla Martin de l'équipe Y4Y parcourent l'Île de la Tortue et sont Tellement chanceux pour pouvoir les accompagner dans leur travail.

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